-
Nous,
chefs d'État et de gouvernement de huit grandes démocraties industrialisées
et représentants de l'Union européenne, qui rencontrons les dirigeants
africains à Kananaskis, nous nous félicitons de l'initiative prise
par les États africains en adoptant le Nouveau Partenariat pour
le développement de l'Afrique (NEPAD), vision audacieuse et lucide
du développement de l'Afrique. Nous acceptons l'invitation des dirigeants
africains, d'abord formulée à Gênes en juillet dernier et renouvelée
dans le NEPAD, à construire un nouveau partenariat entre les pays
d'Afrique et les nôtres, sur la base d'un respect et d'une responsabilité
mutuels. Le NEPAD offre une occasion historique de surmonter les obstacles
au développement de l'Afrique. Notre Plan d'action pour l'Afrique,
qui constitue la toute première réponse du G8, vise à encourager l'effort
créatif qui sous-tend le NEPAD et à donner des bases solides à la
coopération future.
-
Il
est impératif d'agir. Malgré son grand potentiel et ses ressources
humaines, l'Afrique reste aux prises avec certains des problèmes les
plus graves du monde. Les nombreuses initiatives prises pour stimuler
le développement de ce continent n'ont pas réussi à améliorer durablement
la vie des femmes, des hommes et des enfants qui y vivent.
-
Ce
Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique offre
quelque chose de différent. Il s'agit, avant tout, d'un engagement
pris par les dirigeants africains envers la population africaine de
consolider la démocratie et une gestion économique saine, et de promouvoir
la paix, la sécurité et un développement au service de l'individu.
Les dirigeants africains ont présidé en personne à sa création et
à sa mise en œuvre. Ils se sont formellement engagés à se tenir mutuellement
responsables de sa réalisation. Ils ont insisté sur l'importance de
la bonne gouvernance et des droits de l'homme comme conditions préalables
au redressement de l'Afrique. Ils soulignent que la croissance économique
s'appuyant sur l'investissement et la gouvernance économique sont
les moteurs de la lutte contre la pauvreté, et ils font valoir l'importance
des partenariats régionaux et sous-régionaux en Afrique même.
-
Nous
nous félicitons de cet engagement. En appui aux objectifs du NEPAD,
nous nous engageons à mettre en œuvre des partenariats renforcés avec
les pays africains dont les résultats correspondent aux engagements
pris dans le NEPAD. Nos partenaires seront choisis en fonction de
résultats mesurables. Cela nous amènera à concentrer nos efforts sur
les pays qui se montreront attachés politiquement et financièrement
à la bonne gouvernance et à la primauté du droit, qui investiront
dans leur capital humain et qui poursuivront des politiques propres
à stimuler la croissance économique et à réduire la pauvreté. Nous
les soutiendrons dans leur engagement en nous engageant nous-mêmes
à promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, à y renforcer les
compétences et les capacités, à y encourager le commerce et les investissements
directs favorables à la croissance, et à y fournir une aide publique
au développement plus efficace.
-
Ensemble,
nous avons une chance sans précédent de progresser dans la réalisation
de nos objectifs communs, qui sont l'éradication de l'extrême pauvreté
et l'instauration d'un développement durable. Le nouveau cycle de
négociations commerciales multilatérales entamé à Doha, la conférence
de Monterrey sur le financement du développement, ce Sommet du G8
de Kananaskis et le Sommet mondial sur le développement durable de
Johannesburg sont autant d'étapes cruciales de ce processus.
-
Le
NEPAD reconnaît que l'Afrique elle-même est responsable au premier
chef de son avenir. Nous continuerons à soutenir nos partenaires africains
dans les efforts qu'ils déploient pour encourager l'engagement public
au NEPAD, et nous continuerons à les consulter afin de savoir comment
nous pouvons le mieux les aider à cet égard. Les gouvernements du
G8 entendent mobiliser la communauté internationale, réunir des ressources
et des compétences, et créer une dynamique en faveur des objectifs
du NEPAD. En tant que partenaires du G8, nous mettrons en œuvre des
actions se renforçant mutuellement pour contribuer à l'accélération
de la croissance africaine et faire reculer durablement la pauvreté.
Notre Plan d'action porte sur un nombre limité de domaines prioritaires
dans lesquels nous pouvons apporter une contribution positive collectivement
et individuellement.
-
Le
processus africain d'examen par les pairs est un élément novateur
qui pourrait se révéler décisif dans la réalisation des objectifs
du NEPAD. Nous nous félicitons de l'adoption, le 11 juin, par le Comité
des chefs d'État chargé de la mise en œuvre du NEPAD, de la Déclaration
sur la démocratie, la gouvernance politique, économique et des entreprises
et le Mécanisme africain d'examen par les pairs. Le processus d'examen
par les pairs éclairera notre réflexion sur l'admissibilité à des
partenariats renforcés. De notre côté, chacun de nous procédera à
ses propres évaluations pour prendre les décisions relatives à ces
partenariats. Tout en accordant une attention particulière aux pays
avec lesquels nous formerons des partenariats renforcés, nous coopérerons
avec d'autres pays qui, sans atteindre encore les normes du NEPAD,
sont manifestement déterminés à les appliquer et travaillent dans
cet objectif. Nous ne collaborerons pas avec des gouvernements qui
ignorent les intérêts et la dignité de leur peuple.
-
Toutefois,
nous tenons, fermement et par principe, à continuer de répondre de
façon universelle aux situations d'urgence humanitaire et ce, indépendamment
des régimes en place. Il en va de même de notre volonté d'aborder
les questions fondamentales relatives à la dignité et au développement
humains. Les objectifs en matière de développement énoncés dans la
Déclaration du Millénaire des Nations Unies représentent un élément
important de cet engagement.
-
En
mars 2002, à Monterrey, nous avons décidé de redoubler d'efforts afin
d'aider à débloquer toutes les ressources nécessaires au développement
et à mieux les utiliser, y compris l'épargne nationale, le commerce
et l'investissement, et l'aide publique au développement. Un lien
a été clairement établi entre la bonne gouvernance, des politiques
rationnelles, l'efficacité de l'aide et un développement réussi. En
appui à ce solide consensus international, de nouveaux engagements
importants ont été annoncés à Monterrey en matière d'aide au développement.
D'ici 2006, ces nouveaux engagements se traduiront par une augmentation
de l'APD de 12 milliards de dollars américains par an, au total. Chacun
de nous décidera, en fonction de nos priorités et procédures respectives,
de l'affectation des fonds supplémentaires que nous avons promis.
En partant du principe que les pays africains prendront des engagements
politiques solides, et étant donné les tendances récentes en matière
d'aide, nous avons bon espoir qu'en tout la moitié ou plus de notre
nouvelle aide au développement pourrait aller aux nations de l'Afrique
qui sont gouvernées avec justice, qui investissent dans leur capital
humain et promeuvent la liberté économique. De cette façon, nous appuierons
l'objectif du NEPAD. Nous contribuerons ainsi à faire en sorte qu'aucun
pays qui s'attache vraiment à lutter contre la pauvreté, à instaurer
une bonne gouvernance et à engager des réformes économiques ne se
voie refuser la chance de réaliser les objectifs du millénaire faute
de moyens financiers.
-
Nous
réaliserons ce Plan d'action à titre individuel et collectif ainsi
que par le biais des institutions internationales auxquelles nous
appartenons. Nous invitons chaleureusement d'autres pays à se joindre
à nous. Nous encourageons également les pays du Sud à coopérer entre
eux et à collaborer avec les institutions internationales et la société
civile, y compris le secteur des entreprises, en appui au NEPAD. Nous
poursuivrons notre dialogue constructif avec nos partenaires africains
afin de mettre efficacement en œuvre notre Plan d'action et de soutenir
les objectifs du NEPAD. Nous prendrons les mesures nécessaires pour
assurer la bonne mise en œuvre de notre Plan d'action et nous évaluerons
les progrès accomplis à notre prochain sommet sur la base du rapport
final de nos représentants personnels pour l'Afrique.
-
Afin
de démontrer notre appui en faveur de ce nouveau Partenariat, nous
prenons les engagements suivants à l'égard du NEPAD :
I.
Promouvoir la Paix et la Sécurité
Maintes
fois, les conflits et l'insécurité ont sapé et anéanti les progrès réalisés
en Afrique. Des familles sont déplacées et déchirées, et l'utilisation
d'enfants soldats prive un grand nombre de la possibilité d'apprendre,
tout en portant les germes de la pauvreté, de l'instabilité et de troubles
nationaux durables. Le développement économique en pâtit énormément, car
les maigres ressources disponibles, dont on aurait besoin pour lutter
contre la pauvreté, sont trop souvent gaspillées dans des conflits armés
coûteux et meurtriers. Nous sommes déterminés à faire de la prévention
et de la résolution des conflits une priorité absolue, et nous nous engageons
donc à :
1.1
Soutenir l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour régler les principaux
conflits armés du continent, y compris :
- En appuyant davantage
les efforts déployés pour rétablir la paix en République démocratique
du Congo et au Soudan et pour la consolider en Angola et en Sierra
Leone dans l'année à venir;
- En aidant à la
réalisation de programmes de désarmement, de démobilisation et de
réintégration et, le moment venu,
- En agissant de
concert pour aider au développement de la région des Grands Lacs et
du Soudan, une fois les conflits terminés;
- En approuvant
les propositions du Secrétaire général des Nations Unies concernant
la formation, de concert avec le Secrétaire général et d'autres partenaires
influents, de groupes de contact et de mécanismes similaires qui travailleront
avec les pays africains pour régler des conflits particuliers en Afrique.
1.2
Fournir une assistance technique et financière afin que, d'ici 2010, les
organisations régionales et infrarégionales et les pays africains puissent
intervenir plus efficacement en matière de prévention et de résolution
des conflits violents sur le continent, et effectuer des opérations de
paix, conformément à la Charte des Nations Unies, y compris :
- En continuant
de collaborer avec les partenaires africains à la définition, d'ici
2003, d'un plan conjoint destiné à renforcer leur capacité d'effectuer
des opérations de paix, y compris à l'échelle régionale;
- En formant des
soldats de la paix africains, notamment par l'intermédiaire de centres
d'excellence régionaux pour les aspects militaires et civils de la
prévention des conflits et du soutien de la paix, comme le Centre
international Kofi Annan de formation au maintien de la paix;
- En coordonnant
mieux nos programmes de formation au maintien de la paix respectifs.
1.3
Appuyer les pays africains et les Nations Unies dans les efforts qu'ils
déploient pour mieux réglementer les activités des marchands et des trafiquants
d'armes et pour éliminer les mouvements d'armes illicites vers l'Afrique
et en Afrique, y compris :
- En élaborant
et en adoptant des lignes directrices communes visant à prévenir la
fourniture d'armes illégale à l'Afrique;
- En facilitant
la coopération transfrontalière régionale à cette fin.
1.4
Aider l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour éliminer les mines
antipersonnel, notamment dans les opérations de déminage.
1.5
Collaborer entre autres avec la société civile et les gouvernements africains
afin de mettre fin aux liens entre les conflits armés et l'exploitation
des ressources naturelles, y compris :
- En appuyant les
initiatives prises notamment par les Nations Unies pour surveiller
et empêcher l'exploitation et le transfert international illégal de
ressources naturelles africaines dont la vente sert à financer des
conflits armés, y compris les ressources minérales, le pétrole, le
bois et l'eau;
- En appuyant les
mesures de contrôle volontaires, comme le Processus de Kimberley dans
le cas des diamants, et en encourageant l'adoption volontaire des
principes de responsabilité sociale des entreprises par ceux qui participent
à l'exploitation des ressources naturelles en Afrique;
- En incitant à
plus de responsabilité et de transparence ceux qui participent à l'importation
ou à l'exportation de ressources naturelles africaines provenant de
zones de conflit;
- En encourageant
la gestion régionale des ressources naturelles transfrontalières,
y compris en appuyant l'Initiative du bassin du Congo et les commissions
de gestion de bassins fluviaux transfrontaliers.
1.6
Apporter un soutien plus efficace à la consolidation de la paix dans les
sociétés qui sortent d'un conflit armé ou qui cherchent à éviter un conflit
armé, y compris :
- En appuyant des
efforts efficaces de réconciliation d'inspiration africaine, y compris
des initiatives antérieures et postérieures aux conflits;
- En encourageant
une meilleure coordination et une meilleure coopération entre les
donateurs et les institutions internationales, en appui aux efforts
de consolidation de la paix et de prévention des conflits, notamment
en ce qui concerne le désarmement, la démobilisation et la bonne réintégration
des anciens combattants, la récupération et la destruction des armes
légères, et les besoins particuliers des femmes et des enfants, et
tout particulièrement des enfants soldats.
1.7
Faire en sorte que l'Afrique soit plus à même de protéger et d'aider les
populations touchées par la guerre et faciliter la bonne application des
résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU en Afrique en ce qui concerne
les civils, les femmes et les enfants dans les conflits armés, y compris
en prêtant assistance aux pays africains qui accueillent, aident et protègent
de nombreux réfugiés.
II.
Renforcer les Institutions et la Gouvernance
Le
NEPAD affirme que « le développement ne peut se réaliser en l'absence
d'une démocratie véritable, du respect des droits de l'homme, de la paix
et de la bonne gouvernance ». Nous sommes d'accord, et nous savons
par expérience que des institutions fiables et une bonne gouvernance sont
indispensables pour attirer des investissements privés importants ou à
long terme. Le renforcement des institutions et de la gouvernance est
donc à la fois urgent et primordial, et c'est pourquoi nous nous engageons
à :
2.1
Appuyer les objectifs prioritaires du NEPAD en matière de gouvernance
politique, y compris :
- En développant
les programmes de renforcement des capacités relatifs à la gouvernance
politique en Afrique qui mettent l'accent sur des domaines prioritaires
du NEPAD, à savoir l'amélioration des services administratifs et de
la fonction publique, le renforcement de la surveillance parlementaire,
la promotion de processus décisionnels participatifs, et les réformes
judiciaires;
- En appuyant les
efforts déployés en Afrique pour faire en sorte que les processus
électoraux soient crédibles et transparents, et que les élections
se déroulent librement et honnêtement, et conformément à l'engagement
pris dans le NEPAD de respecter et de faire respecter les « normes
mondiales en matière de démocratie »;
- En appuyant les
efforts déployés en Afrique pour faire participer les parlementaires
et la société civile à tous les aspects du processus du NEPAD;
- En appuyant la
réforme du secteur de la sécurité et ce, en aidant à mettre en place
un appareil judiciaire indépendant et des structures de police soumises
à un contrôle démocratique.
2.2
Consolider les programmes de renforcement des capacités relatifs à la
gouvernance économique et à la gouvernance des entreprises en Afrique,
en mettant l'accent sur les thèmes prioritaires du NEPAD que sont la mise
en œuvre de stratégies macro-économiques judicieuses, le renforcement
de la gestion des finances publiques et de la reddition de comptes, la
protection de l'intégrité des systèmes monétaires et financiers, l'amélioration
des systèmes de comptabilité et de vérification, et la définition d'un
cadre efficace de gouvernance des entreprises, y compris :
- En appuyant les
organisations internationales et africaines telles que la Fondation
pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et l'initiative
de centres d'assistance technique régionaux en Afrique (AFRITAC) du
Fonds monétaire international (FMI), pour offrir sur le continent
africain des programmes régionaux d'assistance technique et de renforcement
des capacités;
- En finançant
des études africaines sur des questions relatives à la gouvernance
économique (par l'intermédiaire de la Commission économique des Nations
Unies pour l'Afrique [CEA], d'organisations régionales et infrarégionales
et d'autres institutions et organisations africaines compétentes).
2.3
Aider à organiser des examens par les pairs en Afrique, y compris :
- En encourageant,
en ce qui concerne les méthodes d'examen par les pairs, leurs modalités
et l'expérience acquise en la matière, une coopération entre l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE) et la CEA, et
notamment la participation de la CEA au processus d'examen par les
pairs du Comité d'aide au développement (CAD) de l'OCDE, si les pays
soumis à un examen y consentent;
- En encourageant,
le cas échéant, entre l'Afrique et ses partenaires des échanges d'information
importants sur des questions faisant l'objet d'un examen par les pairs;
- En aidant les
organisations régionales à élaborer des mécanismes qui facilitent
les processus d'examen par les pairs.
2.4 Prêter
davantage attention aux efforts déployés en Afrique pour promouvoir et
protéger les droits de l'homme, et appuyer ces efforts, y compris :
- En soutenant
les activités relatives aux droits de l'homme et les institutions
nationales, régionales et infrarégionales qui défendent ces droits
en Afrique;
- En soutenant
les efforts déployés en Afrique pour faire respecter les obligations
relatives aux droits de l'homme auxquelles ont souscrit les gouvernements
africains;
- En soutenant
les efforts déployés en Afrique pour promouvoir la réconciliation
et faire en sorte que les responsables d'atteintes aux droits de
l'homme et au droit humanitaire répondent de leurs actes, y compris
les actes de génocide, les crimes contre l'humanité et les autres
crimes de guerre.
2.5
Appuyer l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour promouvoir l'égalité
des sexes et le renforcement de l'autonomie des femmes, y compris :
- En soutenant
les efforts déployés en Afrique pour parvenir à une égale participation
des Africaines à tous les aspects du processus du NEPAD et à la
réalisation de ses objectifs;
- En appuyant
l'intégration des questions relatives aux femmes dans tous les programmes
et politiques.
2.6
Intensifier le soutien à l'adoption et à l'application de mesures efficaces
destinées à combattre la corruption, la subornation et les détournements
de fonds, y compris :
- En s'efforçant
d'obtenir rapidement la mise en place d'une convention de l'ONU
contre la corruption, et la ratification rapide de la Convention
des Nations Unies contre le crime organisé transnational;.
- En aidant à
faire davantage appliquer la Convention de l'OCDE sur la lutte contre
la corruption d'agents publics étrangers et en surveillant cette
application, de même qu'en contribuant à des programmes de lutte
contre la corruption par l'intermédiaire des institutions financières
internationales (IFI) et des banques multilatérales de développement;
- En intensifiant
la coopération internationale pour le recouvrement des avoirs financiers
acquis de manière illicite;
- En appuyant
des mesures de lutte contre la corruption volontaires telles que
les Lignes directrices du CAD, les Principes directeurs de l'OCDE
à l'intention des entreprises multinationales et le Pacte mondial
de l'ONU;
- En faisant
la promotion du rôle des parlementaires dans la lutte contre la
corruption et la promotion de la bonne gouvernance;
- En aidant les
pays africains dans leur lutte contre le blanchiment de l'argent,
notamment en appuyant la Banque mondiale et le FMI dans leurs efforts
pour mieux coordonner l'assistance technique qu'ils apportent dans
cette lutte et dans la lutte contre le financement du terrorisme
dans les pays africains.
III.
Favoriser le Commerce, l'Investissement,
la Croissance Économique et le Développement Durable
La
croissance économique est essentielle, si l'on veut réaliser l'objectif
du NEPAD et mobiliser des ressources afin de faire reculer la pauvreté
et progresser le développement. Un vaste effort est nécessaire pour
stimuler l'activité économique dans tous les secteurs productifs, tout
en prêtant une attention particulière aux coûts pour la durabilité et
aux coûts sociaux ainsi qu'au rôle de moteur de la croissance économique
que joue le secteur privé. À cet égard, nos partenaires africains ont
souligné l'importance particulière de l'infrastructure, notamment sur
le plan des partenariats d'investissement alliant secteurs public et
privé, et comme composante clé de l'intégration régionale et du développement.
Pour atteindre des taux de croissance suffisants, l'Afrique doit avoir
davantage accès aux marchés. Les négociations commerciales multilatérales
de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) lancées à Doha, où les
intérêts et les besoins des pays en développement occupent une place
essentielle, aideront à créer un cadre pour l'intégration des pays africains
dans le système commercial international et l'économie mondiale, d'où
de nouvelles possibilités pour une croissance fondée sur le commerce.
Nous sommes attachés au programme de développement de Doha et à la totale
mise en œuvre du programme de travail de l'OMC, tout comme nous sommes
résolus à accroître l'assistance technique sur le plan commercial afin
d'aider les pays africains à participer véritablement à ces négociations.
Sachant cela, nous nous engageons à :
3.1
Aider l'Afrique à attirer des investissements, africains et étrangers,
et à mettre en œuvre des politiques propices à la croissance économique,
y compris :
- En appuyant
les initiatives africaines visant à améliorer le climat d'investissement,
notamment par des politiques économiques judicieuses et des efforts
visant à améliorer la sécurité des biens et des opérations, à renforcer
les droits de propriété, à moderniser les douanes, à engager les
réformes juridiques et judiciaires nécessaires et à contribuer à
atténuer les risques pour les investisseurs;
- En facilitant
le financement de l'investissement privé par un recours accru aux
institutions financières spécialisées dans le développement ainsi
qu'aux organismes de crédit à l'exportation et d'assurance contre
les risques et par le renforcement des institutions équivalentes
en Afrique;
- En appuyant
les initiatives africaines visant à rendre les marchés financiers
régionaux, l'épargne nationale et les structures financières efficaces
et durables, y compris les programmes de micro-crédit, tout en veillant
à ce que les services de crédit et d'aide aux entreprises répondent
aux besoins des femmes et des hommes pauvres;
- En renforçant
la coopération internationale afin d'inciter le secteur privé à
investir plus en Afrique et de favoriser ainsi la croissance sur
ce continent, y compris par l'intermédiaire de partenariats entre
secteur public et privé;
- En appuyant
les gouvernements africains dans les efforts qu'ils déploient pour
obtenir des cotes de crédit souverain et avoir accès aux marchés
financiers privés, y compris à l'échelle régionale.
3.2
Faciliter le renforcement des capacités et le transfert d'expertise
pour la réalisation de projets d'infrastructure, en prêtant une attention
particulière aux initiatives régionales.
3.3
Faciliter l'accès aux marchés pour les produits africains, y compris
:
- En réaffirmant
notre volonté de conclure, au plus tard le 1er janvier
2005, les négociations sur la libéralisation des échanges dans le
cadre du cycle de négociations commerciales multilatérales de Doha,
en prenant pleinement en considération la situation et les besoins
particuliers des pays en développement, y compris des pays africains;
- Sans préjuger
de l'issue des négociations, en donnant suite à l'engagement que
nous avons pris à Doha de mener des négociations globales sur l'agriculture,
afin d'arriver à des améliorations sensibles en ce qui concerne
l'accès aux marchés, la réduction et l'élimination graduelle de
toutes les formes de subventions à l'exportation, et la réduction
notable des aides nationales qui faussent les échanges;
- En s'efforçant
d'instaurer, pour tous les produits en provenance des pays les moins
avancés (PMA), y compris les PMA africains, l'accès en franchise
et hors contingent en envisageant à cette fin les façons de faciliter
leur utilisation plus complète et efficace des arrangements actuels
sur l'accès aux marchés;
- En veillant
à ce que les normes de produit nationales ne limitent pas inutilement
les exportations africaines et à ce que les pays africains puissent
jouer pleinement leur rôle dans les organismes de normalisation
internationaux compétents.
3.4
Augmenter le financement et améliorer la qualité de l'assistance technique
commerciale et de l'aide au renforcement des capacités en Afrique, y
compris :
- En appuyant
la mise en place et le développement de programmes d'assistance
technique commerciale en Afrique;
- En appuyant
la création de bureaux d'information infrarégionaux sur les marchés
et le commerce afin de faciliter l'assistance technique commerciale
et le renforcement des capacités en Afrique;
- En aidant les
organisations régionales dans les efforts qu'elles déploient pour
intégrer la politique commerciale dans les plans de développement
des pays membres;
- En faisant
davantage participer l'Afrique à la définition de leurs besoins
d'assistance technique dans le cadre de l'OMC, et en apportant aux
pays africains une assistance technique pour l'application des accords
internationaux, comme l'Accord sur l'OMC;
- En aidant les
producteurs africains à satisfaire aux normes de produit et aux
normes sanitaires des marchés d'exportation;
- En apportant
une assistance technique pour aider les pays africains à participer
aux négociations internationales et aux processus de normalisation.
3.5
Appuyer l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour faire avancer
l'intégration économique régionale et pour développer le commerce intra-africain,
y compris :
- En aidant les
pays africains à renforcer les institutions régionales dans les
secteurs clés qui influent sur l'intégration régionale, comme l'infrastructure,
l'eau, la sécurité alimentaire et l'énergie, ainsi que la gestion
durable et la conservation des ressources naturelles;
- En s'efforçant
de faciliter l'accès aux marchés, dans le respect des règles de
l'OMC, pour les échanges avec les zones de libre-échange ou les
unions douanières africaines;
- En soutenant
les pays africains dans les efforts qu'ils déploient pour éliminer
les obstacles tarifaires et non tarifaires en Afrique, dans le respect
des règles de l'OMC;
- En soutenant
les pays africains dans les efforts qu'ils déploient pour abaisser
les obstacles aux importations provenant du reste du monde.
3.6
Rendre l'aide publique au développement (APD) plus efficace et renforcer
les engagements à cet égard dans le cas des pays avec lesquels nous
aurons des partenariats renforcés, y compris :
- En veillant
à la bonne application des recommandations du CAD de l'OCDE en ce
qui concerne le déliement de l'aide aux pays les moins avancés;
- En appliquant
comme il convient l'accord de l'OCDE de manière que les crédits
à l'exportation consentis aux pays à faible revenu ne servent pas
à des fins non productives;
- En appuyant
le CAD dans les efforts qu'il déploie pour réduire le fardeau de
la gestion de l'aide pour les pays bénéficiaires et pour abaisser
les frais de transaction relatifs à l'aide;
- En prenant
les mesures nécessaires pour tenir les promesses que nous avons
faites à Monterrey, y compris en ce qui concerne l'augmentation
de l'APD et l'efficacité de l'aide;
- En examinant
tous les ans, au sein du CAD et en coordination avec toutes les
institutions compétentes, les progrès accomplis dans la réalisation
des objectifs en matière de développement de l'Afrique contenus
dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies.
IV.
Alléger les Dettes
4.1
Nous entendons, par le biais de l'Initiative en faveur des pays pauvres
très endettés (PPTE), aider les pays à réduire la pauvreté en leur permettant
de ramener par ce processus leur endettement à un niveau soutenable.
L'Initiative PPTE réduira de 19 milliards de dollars américains (valeur
nette actuelle) la dette de quelque 22 pays africains qui suivent des
politiques économiques judicieuses et pratiquent une bonne gouvernance.
Conjugué aux mesures d'allégement de la dette classiques et aux remises
de dette bilatérales, cela représente une réduction de quelque 30 milliards
de dollars américains - les deux tiers environ de l'endettement total
de ces pays -, qui permettra de consacrer plus de ressources à l'éducation,
à la santé et à d'autres fins sociales et productives.
4.2
À lui seul, l'allégement de la dette, aussi généreux soit-il, ne peut
garantir le maintien de la viabilité de la dette à long terme. Des politiques
efficaces, la bonne gouvernance, de nouveaux emprunts prudents et une
saine gestion de la dette par les PPTE, de même que le financement responsable
pratiqué par les créanciers, représentent des éléments nécessaires pour
garantir l'acceptabilité de la dette. Nous nous engageons à veiller
à ce que le manque à gagner du Fonds fiduciaire des pays pauvres très
endettés soit intégralement financé. De plus, nous demeurons prêts à
fournir, au besoin, un allégement de la dette supplémentaire – ce que
l'on appelle les « suppléments d'aide » – au cas par cas
aux pays dont la situation économique a été marquée par un changement
fondamental en raison de chocs exogènes exceptionnels. Dans ce contexte,
ces pays doivent continuer de faire montre de leur engagement envers
la réduction de la pauvreté, la saine gestion financière et la bonne
gouvernance. Nous fournirons notre part du manque à gagner de l'Initiative
PPTE, en étant conscients que celui-ci pourrait s'élever à plus de 1
milliard $US. Nous engagerons les autres pays créditeurs à nous imiter.
Dès que les pays seront parvenus à redresser leur situation, nous nous
attendons à ce qu'ils n'aient plus besoin de l'aide prévue par l'Initiative
en faveur des PPTE. Nous sommes favorables à une utilisation accrue
des subventions pour aider les pays les plus pauvres et les plus vulnérables
dans la treizième reconstitution des ressources de l'IDA et espérons
que cette mesure sera adoptée rapidement.
V.
Accroître les Connaissances : Améliorer et Promouvoir
l'Éducation et Répandre l'Utilisation du Numérique
Il
est essentiel, pour le développement économique et social de l'Afrique,
d'investir dans l'éducation et de donner aux Africains plus de possibilités
de perfectionnement personnel et collectif. C'est par l'éducation également
que l'on se rapprochera d'autres objectifs importants, comme l'égalité
complète des sexes pour les femmes et les filles. Toutefois, la plupart
des pays africains n'ont guère progressé vers la réalisation des objectifs
de l'Éducation pour tous (EPT) arrêtés à Dakar. De plus, on n'exploite
pas encore le potentiel des technologies de l'information et des communications
(TIC) pour aider l'Afrique à tirer parti des possibilités du numérique.
Le NEPAD fait des TIC un objectif prioritaire pour le développement
économique et humain de l'Afrique. Dans cette optique, nous nous engageons
à :
5.1
Soutenir les pays africains dans les efforts qu'ils déploient pour améliorer
la qualité de l'éducation à tous les niveaux, y compris :
- En augmentant
de façon significative le soutien à l'éducation de base fourni par
nos agences d'aide bilatérales pour les pays ayant pris des engagements
politiques et financiers fermes dans ce secteur, en vue de réaliser
les objectifs de l'éducation primaire universelle et de l'accès
équitable à l'éducation pour les jeunes filles. À cet égard, nous
nous emploierons à rendre opérationnel le rapport du Groupe de travail
sur l'éducation afin d'aider les pays africains qui ont fait preuve,
par leur action, d'un engagement politique et financier ferme dans
le secteur de l'éducation pour atteindre ces objectifs, et nous
nous attacherons à encourager les autres pays africains à prendre
des mesures pour que eux aussi puissent faire de l'éducation primaire
universelle une réalité d'ici à 2015;
- En appuyant
les pays africains dans l'élaboration et la mise en œuvre de plans
d'enseignement nationaux conformes aux objectifs de Dakar en ce
qui concerne l'Éducation pour tous, et en encourageant la communauté
internationale à soutenir ces plans, notamment en ce qui a trait
à l'enseignement primaire universel, dans le cadre des stratégies
de développement nationales;
- En insistant
tout particulièrement sur les initiatives de formation des enseignants,
conformément aux priorités du NEPAD, et sur la création de mécanismes
de responsabilité et de processus d'évaluation de l'EPT, et en appuyant
ces initiatives et ces mécanismes;
- En collaborant
avec les IFI afin qu'elles augmentent leurs dépenses d'éducation,
en complément des efforts bilatéraux et autres;
- En contribuant
à la création d'un portail Internet de l'Éducation pour tous qui
soit axé sur les clients;
- En appuyant
les programmes qui encouragent l'assiduité et aident à obtenir de
meilleurs résultats scolaires, comme les programmes de cantine scolaire;
- En appuyant
la création de centres d'apprentissage communautaires, afin de répondre
aux besoins généraux des collectivités locales en matière d'éducation.
5.2
Appuyer les efforts visant à garantir aux femmes et aux filles l'égalité
d'accès à l'éducation, y compris :
- En offrant
des bourses d'études et d'autres soutiens éducatifs aux femmes et
aux filles;
- En soutenant
l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour abattre les barrières
sociales et culturelles et les autres obstacles qui empêchent les
femmes et les filles de bénéficier des mêmes possibilités de s'instruire.
5.3
Collaborer avec des partenaires africains pour accroître l'aide à la
recherche et les capacités de l'enseignement supérieur en Afrique, dans
les pays avec lesquels nous avons des partenariats renforcés, y compris
:
- En contribuant
à la création en Afrique de centres de recherche et de chaires d'excellence
dans des domaines qui font partie intégrante de l'objet du NEPAD;
- En favorisant
les échanges d'universitaires et en encourageant les partenariats
de recherche entre des établissements de recherche des pays du G8
et de pays donateurs, d'une part, et des établissements de recherche
africains, d'autre part.
5.4
Aider l'Afrique à utiliser les TIC pour créer des possibilités dans
le domaine des nouvelles technologies, y compris :
- En encourageant
le Réseau international des ressources en cyber-développement du
Groupe d'experts sur l'accès aux nouvelles technologies (GEANT)
à se concentrer sur l'Afrique, et en appuyant les autres initiatives
du GEANT qui peuvent aider à créer des possibilités grâce aux TIC,
en s'appuyant chaque fois, et dans toute la mesure du possible,
sur des initiatives africaines déjà en place;
- En travaillant
à la réalisation de l'objectif que représente l'accès universel
aux TIC, plus précisément en collaborant avec les pays africains
pour améliorer les politiques et les règlements nationaux, régionaux
et internationaux en matière de télécommunications et de TIC, afin
de créer un environnement propice aux TIC;
- En encourageant
et en soutenant la formation de partenariats entre les secteurs
public et privé afin d'accélérer la mise en place de l'infrastructure
des TIC;
- En appuyant
l'entrepreneurship et le perfectionnement des ressources humaines
des pays africains dans le secteur des TIC.
5.5
Aider l'Afrique à mieux utiliser les TIC au service du développement
économique, politique et social, y compris :
- En appuyant
les initiatives africaines visant à utiliser au mieux les TIC pour
remédier aux problèmes éducatifs et sanitaires;
- En aidant les
pays africains à accroître l'accès aux TIC, et à en faire le meilleur
usage, au service de la gouvernance, notamment en contribuant à
l'élaboration et à la mise en œuvre de cyber-stratégies nationales
et de mesures de cyber-gouvernance visant à rendre les gouvernements
plus efficaces, plus transparents et plus responsables.
VI.
Améliorer la Santé et Lutter contre le VIH / Sida
La
persistance de maladies telles que le paludisme et la tuberculose continue
de freiner sérieusement le développement de l'Afrique. À ce fardeau
s'ajoute le terrible coût personnel et collectif du sida, dont les conséquences
risquent de saper tous les efforts déployés en faveur du développement
de ce continent. Il en résulte aussi une forte baisse de l'espérance
de vie en Afrique et un nouveau fardeau important pour les économies
et les systèmes de santé africains. Des efforts importants sont nécessaires
pour lutter contre les problèmes de santé auxquels l'Afrique est confrontée.
Il faut notamment redoubler d'efforts sur le plan de la vaccination
contre la poliomyélite et les autres maladies évitables. Par conséquent,
reconnaissant que le VIH/sida touche tous les aspects du développement
futur de l'Afrique et que, par conséquent, il convient d'en tenir compte
dans tous les aspects de notre aide à celle-ci, nous nous engageons
donc à :
6.1
Aider l'Afrique à combattre les effets du VIH/sida, y compris :
- En appuyant des
programmes d'aide aux mères et aux enfants infectés ou touchés par
le VIH/sida, y compris les jeunes orphelins du sida;
- En aidant à renforcer
les structures de formation en vue de recruter et de former des professionnels
de la santé;
- En contribuant
à l'élaboration, à l'adoption et à la mise en œuvre de programmes
de prévention, de soins et de traitement du VIH/sida multisectoriels
et adaptés aux besoins des femmes;
- En appuyant l'engagement
politique de haut niveau à informer davantage et à lutter contre les
stigmates du VIH/sida;
- En soutenant
les initiatives visant à améliorer la capacité technique, y compris
en ce qui concerne la surveillance épidémiologique;
- En appuyant les
efforts déployés pour former des partenariats solides avec des employeurs
afin d'informer davantage les populations au sujet du VIH/sida et
d'aider les victimes et leur famille;
- En appuyant les
efforts déployés pour intégrer dans des approches communes le VIH/sida
et la tuberculose;
- En aidant à accroître
la capacité de l'Afrique à résoudre les problèmes que pose le VIH/sida
par rapport à la paix et à la sécurité du continent.
6.2
Soutenir l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour mettre en place
des systèmes de santé durables afin de mener à bien des interventions
thérapeutiques efficaces, y compris :
- En poursuivant
les efforts déployés actuellement avec l'industrie pharmaceutique
internationale, les pays africains touchés et la société civile pour
promouvoir l'accès à un stock adéquat de médicaments salvateurs, vendus
à des prix abordables et utilisés efficacement sur le plan médical;
- En aidant les
pays africains à promouvoir des interventions sanitaires plus efficaces
et plus économiques visant les secteurs les plus vulnérables de la
société et, notamment, à réduire la mortalité et la morbidité maternelles
et infantiles;
- En continuant
de soutenir le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose
et le plaudisme, et en veillant à ce qu'il fonctionne de mieux en
mieux et tire les enseignements de son expérience;
- En appuyant l'Afrique
dans les efforts qu'elle déploie pour accéder davantage au Fonds mondial
et en l'aidant à être plus à même d'y participer et d'en bénéficier;
- En aidant à renforcer
la capacité du secteur public de surveiller la qualité des services
de santé offerts par les fournisseurs des secteurs public et privé;
- En appuyant et
en encourageant le jumelage d'hôpitaux et d'autres organismes de santé
entre les pays du G8 et les pays africains.
6.3
Accélérer l'élimination et la réduction en Afrique de la poliomyélite,
de l'onchocercose et des autres maladies ou carences sur le plan de la
santé, y compris :
- En fournissant,
de manière juste et équitable, des ressources suffisantes pour éliminer
la poliomyélite d'ici 2005;
- En appuyant les
partenariats pertinents entre les secteurs public et privé pour la
vaccination des enfants et l'élimination des carences en micronutriments
en Afrique.
6.4
Appuyer la recherche médicale sur des maladies courantes en Afrique, afin
d'aider à combler le fossé qui existe dans la recherche médicale, y compris
en élargissant les réseaux de recherche médicale afin qu'ils mettent l'accent
sur les problèmes de santé africains et en utilisant davantage les chercheurs
basés en Afrique.
VII.
Augmenter la Productivité Agricole
Dans
son immense majorité, la population africaine est rurale. L'agriculture
est donc la principale préoccupation économique de la plupart des Africains.
Elle joue un rôle essentiel non seulement dans la qualité de vie de la
plupart d'entre eux, mais aussi dans l'économie nationale de presque tous
les États africains. Au cœur des stratégies de croissance économique de
ces pays, il est prévu d'augmenter la production agricole, d'en accroître
l'efficacité et de la diversifier. En appui aux initiatives agricoles
du NEPAD pour la croissance et le développement durable, nous nous engageons
à :
7.1
Faire du soutien de l'agriculture africaine une plus grande priorité internationale,
conformément au cadre de référence et aux priorités du NEPAD, y compris
:
- En appuyant la
réforme et le financement des institutions internationales et des
organismes de recherche qui se penchent sur les besoins prioritaires
de l'Afrique en matière de développement agricole;
- En contribuant
aux efforts déployés pour renforcer la recherche agricole en Afrique
ainsi que la recherche consacrée à des questions et à des thèmes qui
revêtent une importance particulière pour l'Afrique;
- En collaborant
avec les pays africains pour rendre l'APD apportée à l'agriculture,
au développement rural et à la sécurité alimentaire plus efficace
là où il existe des stratégies de développement cohérentes reflétées
dans les priorités budgétaires des gouvernements.
7.2
Collaborer avec les pays africains afin de réduire la pauvreté grâce à
une plus grande productivité et à une plus forte compétitivité durable,
y compris :
- En contribuant
à l'utilisation responsable de nouvelles technologies éprouvées, y
compris la biotechnologie, de manière sûre et adaptée au contexte
africain, afin d'accroître les productions végétales, tout en protégeant
l'environnement grâce à un usage réduit de sols fragiles, d'eau et
de produits chimiques agricoles;
- En étudiant,
en partageant et en facilitant l'utilisation responsable de la biotechnologie
pour répondre aux besoins en matière de développement;
- En aidant les
agriculteurs à avoir plus facilement accès à des informations clés
sur les marchés, grâce aux moyens de communication traditionnels et
à des technologies de pointe, et en renforçant parallèlement les collaborations
internationales existantes afin d'améliorer les compétences en gestion
des agriculteurs;
- En encourageant
les partenariats dans la recherche et la vulgarisation agronomiques
et hydrologiques afin de mettre au point et d'adopter des techniques
répondant à la demande, y compris des agriculteurs à faible revenu
et disposant de peu de ressources, en vue d'augmenter la productivité
agricole et d'améliorer la capacité de commercialiser les produits
agricoles et alimentaires, y compris les produits de la pêche.
- En collaborant
avec les pays africains pour promouvoir les droits de propriété et
les droits sur les ressources;
- En appuyant l'intégration
d'un souci de parité entre les sexes dans toutes les politiques agricoles
et connexes, ainsi que des mesures ciblées visant à garantir le droit
des femmes au même accès à la technologie, au soutien technique, aux
droits fonciers et au crédit;
- En collaborant
avec les pays africains pour soutenir le développement de l'infrastructure
agricole, y compris la production, les transports et les marchés;
- En collaborant
avec les pays africains pour élaborer des politiques agricoles judicieuses,
intégrées dans des stratégies de réduction de la pauvreté.
7.3
Nous efforcer d'accroître la sécurité alimentaire en Afrique, y compris
:
- En collaborant
avec les pays africains pour intégrer la sécurité alimentaire dans
les efforts de réduction de la pauvreté et instaurer un climat politique
et institutionnel qui permette aux pauvres de mieux vivre de l'agriculture,
grâce, notamment, au développement rural;
- En collaborant
avec les organisations internationales compétentes pour faire face
aux graves pénuries alimentaires qui frappent l'Afrique australe cette
année;
- En collaborant
avec les pays africains afin d'intensifier les efforts visant à améliorer
la qualité et la diversité de l'alimentation en y ajoutant des micronutriments
et en améliorant les techniques d'enrichissement;
- En appuyant l'Afrique
dans les efforts qu'elle déploie pour mettre en place des systèmes
de contrôle de l'innocuité et de la qualité des aliments, notamment
en aidant les pays à élaborer une réglementation, des procédures d'exécution
et des cadres institutionnels appropriés;
- En appuyant les
efforts visant à améliorer les techniques agricoles et à mieux les
faire connaître.
VIII.
Améliorer la Gestion des Ressources en Eau
L'eau
est essentielle à la vie. Elle est importante à divers égards, qu'il s'agisse
de l'eau potable, de l'eau nécessaire à l'hygiène ou de l'eau indispensable
à la sécurité alimentaire et à l'agriculture, à l'activité économique
ou encore à la protection du milieu naturel. Nous connaissons l'importance
d'une bonne gestion des ressources en eau. Nous savons aussi que la gestion
de l'eau est parfois au centre des menaces qui pèsent sur la paix et la
sécurité régionales. Nous apprécions également l'importance d'une bonne
gestion de l'eau dans le développement et la croissance économique durables,
et nous nous engageons donc à :
8.
Appuyer l'Afrique dans les efforts qu'elle déploie pour améliorer la gestion
et l'exploitation des ressources en eau, y compris :
- En contribuant
aux efforts déployés en Afrique pour promouvoir une exploitation des
ressources en eau qui soit productive, durable et respectueuse de
l'environnement;
- En soutenant
les efforts déployés pour améliorer l'assainissement et l'accès à
l'eau potable;
- En mobilisant
l'assistance technique pour faciliter et accélérer la préparation
de travaux d'aménagement d'eau potable et installations sanitaires,
tant en milieu urbain que rural, et pour arriver à plus d'efficacité
dans ces secteurs;
- En soutenant
les réformes entreprises dans le secteur de l'eau en faveur de la
décentralisation, du recouvrement des coûts et d'une plus grande participation
des consommateurs
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